Que ce titre ne trompe pas le lecteur. Il s’agit plus d’un agacement quant à l’image que nous pourrions laisser donner au coaching qu’un quelconque mépris pour des gens qui auraient choisi d’autres voies pour leur développement que celle de la performance.
Cette réaction sur la nature du coaching m’est venue lorsqu’un consultant en formation a posé la question suivante : une équipe parvenue au quatrième ou cinquième stade de maturité d’équipe a-t-elle encore besoin d’un coach ? La question m’a surpris. Pourquoi une équipe authentique, parvenue à une excellente concertation d’action, ayant acquis une exceptionnelle complicité opérationnelle entre ses membres et développant une véritable intelligence collective n’aurait-elle pas besoin de coach ? N’est-elle pas soumise comme les autres à des retours de dynamique ? N’a t’elle plus de progrès à faire ? Est elle assurée de ne pas voir un concurrent lui passer devant ? N’a-t-elle plus besoin d’un tiers spécialisé pour vérifier la façon dont elle s’attaque à l’enjeu ?
Existe-t-il dans le sport un seul champion qui se poserait la question de supprimer le coaching sous prétexte d’être champion ?
Sans doute ce consultant avait-il du coaching une image plus proche de la formation ou du développement personnel que celle que devrait avoir. C’est à dire celle d’un support non seulement à l’exercice professionnel mais surtout au maintien de l’excellence. Certes le coaching d’équipe sert souvent à faire passer une équipe du stade un au stade deux ou trois avec le teambuilding. Mais il serait dommage de l’y cantonner. L’objectif du coaching est lié à la productivité globale de l’entreprise, afin de permettre à celle-ci d’atteindre dans les meilleures conditions son objectif.
J’ai eu le sentiment, au travers de cette question, que le coaching en entreprise se présentait mal si les coachs ne savaient pas le positionner comme un moyen de performance. Et moyen de performance pour des performants !