Mon père était un petit patron, c’est à dire le patron d’une PME.
Moi aussi.
De plus, comme coach il m’arrive fréquemment de travailler avec certains et d’en côtoyer d’autres.
Bien sûr, il y en a de toutes sortes. Ceux qui fondent leur boite et ceux qui l’ont fondé. Ceux qui écoutent et ceux qui s’énervent. Les sympa et les pas cool, etc…
Et il est clair que ce serait une erreur de les mettre tous dans le même sac.
Ce qui m’impressionne chez nombre de ceux je rencontre, c’est leur capacité à encaisser… au propre et au figuré ! Comme d’ailleurs chez les politiques (sauf qu’ils encaissent parfois moins d’argent mais souvent plus de couleuvres).
Ce qui m’intéresse aujourd’hui est une des catégories de ces patrons : celle constituée des « irascibles aimés ». A la fois estimés et redoutés, admirés et contestés, selon qu’on les regarde avec aménité ou aversion, ils peuvent apparaître sous le meilleur jour ou sous le pire. Un jour tonitruant leur colère et s’excusant le lendemain, une autre fois faisant œuvre de vision puis juste après de petitesse… Passant souvent de phases d’enthousiasme à des phases de déprime ou d’agressivité, on entend ceux qui vont dans leur bureau questionner l’assistante sur le mode inquiet : « comment est-il aujourd’hui ? ».
C’est vrai qu’à y regarder de près, outre que ces patrons gagnent pour un certain nombre vraiment de l’argent, ils ont en revanche à résister continuellement pour maintenir cet équilibre des plus fragiles entre les clients, les fournisseurs, les salariés et les actionnaires, le tout guetté par le fisc, les financiers et autres contrôleurs réglementaires.
Qui s’y colle ?